AINSI VA MON PAYS ...AINSI SONNE HAITI

miércoles, 28 de mayo de 2008

UNE RAISON DE PLUS POUR LA RUPTURE...PORT-AU-PRINCE, UNE DEVILLE EN 2008

La peur règne en maître au centre-ville

Malgré les mesures annoncées pour contrer les bandits qui terrorisent le centre-ville, grossistes et détaillants vivent toujours la peur au ventre. Tous espèrent que la police passe enfin de la parole aux actes.


Au bas de la ville, la peur règne en maître et tout parait suspect pour les commerçants. Pour ces derniers, même le client fait peur. « Se Bondye ki konnen, mwen sou kont li », dit un étalagiste, qui se réconforte comme il peut dans la fatalité. On peut le comprendre. A la moindre alerte, c'est le sauve-qui-peut général. « Tout koukouy klere pou je ou », comme dit le proverbe haïtien. Cette peur est liée à la recrudescence de l'insécurité dans le plus grand centre commercial du pays. Les commerçants sont unanimes. Et découragés.

Une dame dans la trentaine, propriétaire d'un magasin de produits cosmétiques, ne trouve pas les mots pour qualifier son état d'âme. Pour elle, l'insécurité qu'elle vit au quotidien dans son magasin est devenue une véritable pathologie. « Tu as beaucoup de chance de me trouver aujourd'hui», dit-elle au représentant de Le Nouvelliste, soulignant que, depuis la semaine dernière, la seule idée de venir au centre-ville afin d'ouvrir son commerce la fait trembler de peur. « Insupportable », qualifie-t-elle la situation de ses collègues commerçants. « Très souvent des individus viennent me rançonner et qu'ils soient armés ou pas, j'ai peur, confie la dame », manifestement inquiète pour sa sécurité et celle de ses cinq employés.

Elle refuse même de laisser enregistrer sa voix ou de prendre sa photo et celle de son magasin. « On pourrait reconnaître ma voix à la radio et identifier mon magasin. Je paie régulièrement les taxes à l'Etat, je veux en retour qu'on me protège, qu'on protège mon magasin et mes employés », clame-t-elle, se disant prête à donner chaque semaine quelque chose à la police en plus des taxes payées pour avoir un minimum de sécurité.

Le centre-ville est trop congestionné

Que ce soit à pied ou en voiture, la circulation est extrêmement difficile dans presque tout le bas de la ville. Rue des Miracles, rue du Centre, rue des Fronts forts ou rue Pavée, tout se mélange, les étalagistes qui occupent anarchiquement les trottoirs ou la rue, les voitures mal garées, les monceaux de fatras qui nuisent aux interventions policières... « On n'aura jamais de sécurité au centre-ville si les dirigeants ne le décongestionnent pas, lance un grand commerçant du boulevard Jean Jacques Dessalines. On ne peut pas compter sur la solidarité de son entourage, tout le monde a trop peur ! » Interrogé sur la présence policière, le businessman se contente de soupirer en secouant la tête, sans répondre à la question. »Il n'a pas vraiment tort. Au centre-ville, la solidarité est une denrée rare. Au moindre événement, c'est le sauve-qui-peut général. comme d'habitude, les bandits repartent tranquillement après leur forfait. « Lorsque la police arrive, il est presque toujours trop tard », dit tout le monde.
Les policiers doivent intensifier leur présence

Dans plusieurs zones sillonnées par Le nouvelliste au centre-ville mardi matin, il n'y avait ni point fixe, ni patrouille policière. « Je n'ai vu passer aucun policier dans la zone depuis samedi », déclare une commerçante perplexe. Pourtant, à chaque montée de l'insécurité au bas de la ville, les responsables de l'institution policière parlent de mesures spéciales sans miser sur la durée. » Chose certaine, ces commerçants n'ont pas perdu espoir de voir enfin une présence policière conséquente dans centre commercial. Mais il faut faire vite. « La police ne peut pas être partout à la fois. D'ailleurs, les bandits le savent très bien et en profitent. Mais si les policiers sont vraiment des professionnels, à eux de trouver la bonne formule pour contrer les malfrats », déclare une commerçante.
Robenson Geffrard
robby8104@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=57979&PubDate=2008-05-27

martes, 27 de mayo de 2008

Eléments de biographie/Itinéraire du premier ministre désigné Robert MANUEL

lundi 26 mai 2008,
Radio Kiskeya
Age : 55 ans.
Architecte de formation.
Arrière petit-fils du président haïtien Tancrède Auguste (1912-1913).
Ses frères et sœurs : Fabienne Thonon, née Manuel ; Françoise Roumain, née Manuel ; Thierry Manuel (décédé récemment).
Petit cousin de feu le célèbre écrivain haïtien, fondateur du Bureau National d’Ethnologie et du premier Parti Communiste Haïtien, Jacques Roumain.
Neveu de feu l’architecte de renom Albert Mangonès.
Cousin germain de l’ex-directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Pierre Denizé.
Père de plusieurs enfants. Avec sa première épouse, Clothilde Charlot (Haïtienne) : Elodie et Anaïse Martino (épouse du lead-vocal de l’orchestre T-Vice, Roberto Martino).
Avec sa seconde épouse, Maricelle Dieguez de Manuel (Guatemaltèque) : Emiliano et Sebastian.
-Ecrivain : auteur de "La lutte des femmes dans les romans de Jacques Stéphen Alexis"(1979) et des recueils de poèmes "Otofonik" (1982) et "E Muet" en 1985.
Ex-fondateur et vice-président de l’Association des Ecrivains Haïtiens (AEH).
Membre de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN)
Membre du Cabinet privé du président Jean Bertrand Aristide en 1991, chargé des questions de sécurité.
Membre de la Commission présidentielle de lutte contre le crime organisé en Haïti, en 1991.
Secrétaire d’Etat à la Sécurité publique en 1998. A la demande du président Préval, il démissionne de ce poste le 7 octobre 1999, suite à des rumeurs relatives à de profondes divergences avec Jean Bertrand Aristide (alors ancien président jouissant de pouvoirs étendus). Son départ pour l’étranger (pour l’exil, disaient alors certains) est survenu au lendemain de l’assassinat à Port-au-Prince du colonel Jean Lamy (8 octobre 1999) pressenti alors, selon des sources non officielles, pour le remplacer à la Sécurité publique.
Conseiller spécial du président René Préval, après avoir accompagné ce dernier durant sa campagne pour un second mandat présidentiel, en 2006.
Avant de regagner Haïti en 2006, Robert Manuel a prêté ses services à certaines missions de paix des Nations Unies, dont celle déployée en Afghanistan. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5054

miércoles, 21 de mayo de 2008

DIRIGEANTS D'UN PAYS AUX FACIES DE "LATRINES SANS PORTES"

Comment se sont –ils démerdés pour en arriver là ?
Cette question trône encore dans ma tête. Pourtant ça fait déjà cinq ans que cette dame me l’avait posée lors d’une conférence sur Haïti. Cette dame, âgée de plus de 70 ans avait eu des bribes de nouvelles sur Haïti lors d’un voyage en République Dominicaine. Elle avait croisé durant des périples dans le monde catholique fervent et humaniste, les regards tristes et pitoyables des haïtiens des bateyes.
L’invitation à cette conférence que devrait prononcer un illustre citoyen haïtien de la Sorbonne était l’occasion rêvée pour comprendre pourquoi il y avait autant de différence entre Haïti et République Dominicaine s’il s’agissait de deux pays partageant un petit lopin de plus de 70.000 kilomètres carrés.
Je vous passe de la réponse et du complément faisant appel à toutes les circonstances historiques particulières qui ont donné naissance aux deux nations. Je me suis appuyé sur l’histoire pour affranchir le pays lui-même des responsabilités et culpabiliser sans pitié et sans peine ceux qui ont pris le destin du pays depuis 1804.
Cependant il m’est souvent arrivé de me reposer la même question. Surtout quand on évalue l’état des deux pays. La différence est si monstrueuse et visible entre les deux pays que l’on a l’impression que bientôt tirant chacun dans des directions opposées, la patrie de Duarte Sanchez et Mella va finir par prendre son envol en laissant Haïti accrochés à ses démons et au starting block.
La liste des éléments à faire valoir par les dominicains est interminable. C’est là encore une autre sujet de réflexion. Mais comme ils disent justement chez eux , « para muestra basta un boton ».
Cependant il serait injuste de ne pas mentionner dans le chapitre des réalisations à la hauteur des plus grandes nations, ces élections présidentielles du 16 mai dernier. En effet, après une campagne électorale à la hauteur de la perception de la politique chère au pays du tiers monde, les accusations de fraudes servant d’armes d’attaque et de défense des candidats, moins de 24 heures après le scrutin, les autorités dominicaines ont fermé les élections avec la proclamation d’un gagnant et d’un perdant qui reconnaît tout de suite sa défaite.
En attendant de notre côté on se oie dans un verre d’eau. Peu de gens s’inquiètent du fait que nous piétinons dans la merde dans une lutte d’intérêts peu évidents quand la réalité présente comme une responsabilité civile, un devoir civique celui de construire une nation au grand dam de ceux qui restent attachés à la conquête d’un pouvoir démodé, pour en faire des autorités type coq sans bec. Nous sommes en train de nous faire aspirer littéralement.
Mais rien n’est fait, nous ne faisons rien pour arrêter ce processus de descente en enfer. Les choses ailleurs banales et habituelles se convertissent en véritables prouesses chez nous et pour nous. La déliquescence de notre Etat-Nation n’est ni une Nostradamiade ni une prophétie. Nous y sommes. En plein dedans.
Des institutions n’existent encore que par le nom et les mouvements incessant de ceux qui les dirigent. Quand ce n’est pas par l’ampleur des accusations de corruption ou de vrais cas de corruption administrative.
Les institutions les plus importantes aujourd’hui intervenant directement dans la configuration de l’équilibre névralgique de ce qui reste encore du pays est démissionnaire. Nous nous référons par exemple au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique et plus particulièrement le service d’immigration.
Ceux qui ont l’habitude d’écouter « MATIN CARAIBES » l’excellent programme du matin diffusé sur les ondes de Radio caraïbes FM ont du partager le désarroi des conducteurs de cette émission devant le dysfonctionnement caricatural de ce service au niveau de l’aéroport international TOUSSAINT LOUVERTURE.
En effet, actuellement, le service de l’immigration de l’aéroport ne dispose pas de formulaires pour enregistrer contrôler et comptabiliser la circulation au niveau de cet aéroport. Sur les onze ordinateurs que disposent le service, il y en aurait que trois en qualité de servir.
Les décideurs du service d’immigration n’arrivent même pas à s’indigner et s’inspirer de cette véritable chasse à l’homme qui est déclenchée partout contre les haïtiens en particulier contre ceux qui résident de l’autre côté de la frontière.
Comment imaginer aujourd’hui ne pas être en mesure de donner un formulaire imprimé sur un cinquième d’une feuille format A4 à un étranger qui rentre dans le pays ?
Si nos autorités s’en foutent pas mal, ceux qui reconnaissent la réalité des dangers et surtout l’importance des mesures de sécurité eux ne rigolent pas. A ce rythme, si cela ne se règle pas, s’il ne souffle pas le vent de la bonne révolte, pour débuter une croisade en faveur de la rupture nous essuierons encore une autre énorme déception.
Je ne serais pas étonné que pour des raisons de sécurité, que notre aéroport soit considéré dans le futur comme un port domestique et que tous les vols internationaux partent des aéroports dominicains.
Car nous ne présentons qu’un visage de « Latrines sans porte » à la face du monde.
(DL -JJ 22/05/08)

lunes, 19 de mayo de 2008

LAPORTE...

Capture de certains des délégués au Congrès de l'Arcahaie.-"Le lendemain de la conférence, Cangé, Lamarre et leurs compagnons s'embarquèrent pour retourner dans la plaine de Léogâne. Une croisière française donne la chasse à la flottille. Une barge demeurée en arrière allait être capturée. Laporte, homme de couleur, qui la commandait prend dans ce moment une héroïque résolution. Il exhorte ses compagnons à mourir plutôt que de tomber au pouvoir des Français. On défonce la barge. Laporte se brûle la cervelle et ses matelots s'engloutissent sous les flots aux cris de Vive la Liberté, Vive l'Indépendance." (Thomas Madiou. Histoire d'Haiti. tome 3, pp. 28-29)

domingo, 18 de mayo de 2008

L'HYMNE AU DRAPEAU HAITIEN: FIERE HAITI

L’HYMNE AU DRAPEAU : Fière HAITI
Edouard A. Tardieu-Compositeur

1.Nous te voulons chère patrie,

Puissante et forte, à tous les yeux,
Nous te voulons terre bénie,
Digne à jamais de nos aïeux
Libre et prospère ils t'ont léguée
A leurs enfants, nous qui t'aimons
Avec ardeur dans la mêlée,
Pour ton salut nous lutterons

Refrain (Chorus)
C'est nous jeunesse étudiante,
C'est nous les grands, nous les petits,
Demain la gloire d'Haïti
les cœurs joyeux, l'âme fervente,
Toujours en avant nous irons,
La tête altière et haut les fronts.


2.En avant tous, et d'un pied ferme,
Car nous voulons faire sentir
Que par dessous notre épiderme,
Coule un sang pur, prêt à jaillir
Pour te laver, pour te défendre
De toute injure à ton renom,
A tous ceux-là qui veulent tendre
A te salir on dira non!

3.Allons debout fière jeunesse
Pour protéger notre drapeau
Il nous faudra lutter sans cesse
Notre idéal il est bien beau,
N'ayons pas peur, plein d'espérance
Marchons toujours vers l'avenir,
Marchons toujours avec constance,
Si nous voulons ne point faiblir.

4. Oui, pour l'honneur de notre race
Il nous en faut des hommes forts
Tous de l'élite ou de la masse,
Unissons-nous dans cet effort,
Pour rénover notre Patrie,
Que tes enfants soient vigoureux
Belle Haïti, mère chérie,
Toujours vaillants comme nos preux!

5. Déployons-là notre bannière
Qu'elle rayonne à tout jamais,
Dans la clarté, dans la lumière
D'une Haïti croissant en paix...
Et s'il nous faut faire la guerre,
Sans crainte et peur, sans lâcheté
Nous irons tous comme à Vertières
Combattre pour la liberté

Refrain final (FiInal Chorus)

Nous sommes la race vaillante
Nous sommes les fils des titans
D'Haïti les fiers conquérants,
Nourris de leur gloire éclatante,
Toujours en avant nous irons,
La tête altière et haut les fronts.

18 mai 1803 - 18 Mai 2008... Notre drapeau fête ses 205 ans!

Aujourd’hui en Haïti on célèbre la fête du drapeau et de l’université. La création du drapeau préfigure le symbolisme pur de la volonté identitaire qui présageait toute la détermination de créer un état basé sur l’abolition de l’esclavage et le rétablissement de l’égalité entre tous les hommes.
Quand j’étais jeune, la fête du drapeau se célébrait en grandes pompes. Des délégations d’écoliers et de lycéens défilaient devant les tribunes et le palais national. On entonnait l’hymne jeune et patriotique au drapeau:

1.Nous te voulons chère patrie,
Puissante et forte,
à tous les yeux,
Nous te voulons terre bénie,
Digne à jamais de nos aïeux
Libre et prospère ils t'ont léguée
A leurs enfants, nous qui t'aimons
Avec ardeur dans la mêlée,
Pour ton salut nous lutterons
Refrain (Chorus)
C'est nous jeunesse étudiante,
C'est nous les grands,
nous les petits,
Demain la gloire d'Haïti
les coeurs joyeux, l'âme fervente,
Toujours en avant nous irons,
La tête altière et haut les fronts.

Le drapeau a suivi le parcours tumultueux de notre histoire, enveloppé par le flux des intérêts personnels. Comme Haïti le drapeau fait de la résistance. Avili, non respecté, non honoré il reste le premier symbole fort de notre haïtiannité. Ce point d’attache avec ce pays qui devra renaître lui aussi de ces cendres. Des haïtiens passeront d’autres resteront à jamais sur la liste de ceux qui ont marqué le monde et Haïti sera toujours Haïti.
Nous avons trouvé sur le net des lignes retraçant l’histoire de notre drapeau. Nous nous permettons de le retranscrire tout en invitant nos lecteurs à visiter le site Haïti Culture sur
http://www.haiticulture.ch
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Historique : Le drapeau d'Haïti est rouge et bleu organisé en deux bandes horizontales. Créé en 1803, il a été adopté dès 1820 et officialisé en 1843.
Il avait été remplacé par un drapeau rouge et noir sous la dictature des Duvalier de 1964 à 1986. Dix jour après le renversement de Jean-Claude Duvalier (février 1986), il a été réhabilité officiellement et confirmé par la constitution de 1987.
Les armoiries de la République sont : Le palmiste surmonté du bonnet de la liberté et, ombrageant de ses palmes, un trophée d'armes avec comme légende: « L'Union fait la Force ».
Au cours d'un combat qui eut lieu en Plaine du Cul-de-Sac, entre une troupe française et la treizième demi-brigade coloniale, celle-ci perdit son drapeau qui était le tricolore bleu, blanc et rouge de la France. Les Français après s'en être emparés firent ressortir dans un texte imprimé qu'il n'était pas vrai que les indigènes eussent l'idée de l'indépendance puisqu'ils avaient conservé l'emblème de la nation française.
Alexandre Pétion qui commandait cette troisième brigade fit aussitôt, de son côté, rapport de cette interprétation à son chef, le général Dessalines, et celui-ci saisit cette occasion pour donner à ses troupes un nouveau signe de ralliement.
On était en février 1803 et le général en chef des indigènes tenait son Quartier général à la Petite-Rivière-de-l'Artibonite. Le geste suivant promptement l'idée, il arrachait du tricolore français la couleur blanche et rapprocha le rouge du bleu: le bicolore (bleu et rouge) qui serait désormais le Drapeau des Indépendantistes était créé.(...) il réunit les principaux chefs des corps d'armée en un congrès qui eut lieu au Bourg de l'Arcahaie le 18 mai 1803. Tous les généraux ayant approuvé la décision du Général en Chef, ce dernier se rendit sur la Place d'Armes du bourg et présenta solennellement aux régiments formés en carré le nouvel emblème.
Le haut commandement français n'apprit cet événement que par l'Amiral Latouche Tréville qui, naviguant entre Port-au-Prince et l'Arcahaie, avait capturé, le lendemain 19 mai, une barge indigène portant un drapeau bleu et rouge. L'amiral français en fit immédiatement rapport en faisant remarquer qu sur le drapeau indigène étaient écrits les mots: «Liberté ou la Mort».
Après la mort de Dessalines, le 17 octobre 1806, le général Pétion, chef de l'Ouest et du Sud du Pays, modifia le drapeau en plaçant horizontalement le bleu et le rouge. Dans le même temps, le général Henry Christophe (1811-1820) qui gouvernait le Nord, le Nord-Ouest (en partie) et l'Artibonite adoptait le drapeau noir et rouge.
À la mort de Christophe, le général Jean-Pierre Boyer qui avait succédé en 1818 à Alexandre Pétion réunit, sous le signe du drapeau bleu et rouge, le Nord au reste du Pays. Quand aux armes de la République, bien qu'adoptées par le Président Pétion, elles ne commencèrent à figurer sur le drapeau haïtien qu'après le vote de la Constitution de 1843 qui prescrivit en son article 192: " Les couleurs nationales sont le bleu et le rouge placés horizontalement. Les armes de la République sont le palmiste surmonté du bonnet de la liberté et orné d'un trophée d'armes avec la légende «L'Union Fait la Force » ".
Constitutionnalité
Les couleurs nationales sont: le bleu et le rouge. Constitutions 1987;Titre I, Chapitre 1
L'emblème de la Nation haïtienne est le Drapeau qui répond à la description suivante:
a) Deux (2) bandes d'étoffe d'égales dimensions: l'une bleue en haut, l'autre rouge en bas, placées horizontalement;
b) Au centre, sur un carré d'étoffe blanche, sont disposées les Armes de la République;
c) Les Armes de la République sont: Le Palmier surmonté du Bonnet de la Liberté et, ombrageant des ses Palmes, un Trophée d'Armes avec la légende: L'Union fait la Force.
La devise nationale est: Liberté - Égalité - Fraternité.

Chronologie
Le drapeau français flotta sur la colonie française de Saint-Domingue durant plus d'un siècle jusqu'en février 1803. Le leader Noir, précurseur de l'indépendance, Toussaint Louverture, adopta en 1798 le tricolore français. En janvier 1801 il sera nommé gouverneur et dirigera l'île toute entière, puis par la constitution du 8 juillet 1801, devint Gouverneur à vie. En juin 1802, Toussaint Louverture fut fait prisonnier par Napoléon Bonaparte et déporté en France où il mourut.
En février 1803, à la Petite Rivière de l'Artibonite, Jean-Jacques Dessalines, le chef des insurgés Noirs et Alexandre Pétion, le leader des Mulâtres, décidèrent de ne plus combattre aux côtés des Français. Lors du Congrès de l'Arcahaie, le 18 mai 1803, Dessalines ôta la bande blanche de l'emblème colonial pour donner naissance au premier étendard haïtien symbolisant l'union des Mulâtres et des Noirs dans la lutte pour leur liberté. Il y fit inscrire la devise « Liberté ou la Mort ». Dessalines fut alors nommé Général en chef de l'armée de l'insurrection. Catherine Flon, belle-fille de l'épouse de Dessalines, fut chargée de recoudre les deux bandes, bleu et rouge.
Le 18 novembre 1803, la capitulation des troupes françaises à Vertières scella l'indépendance d'Haïti. Le 1er janvier 1804, les chefs de la Révolution décidèrent de changer le drapeau en disposant horizontalement les couleurs. Ce fut le premier drapeau officiel de la République libre et indépendante. La Constitution de 1843 confirmera ce drapeau bicolore horizontal (article 192).
Le 8 octobre 1804, Dessalines se proclama empereur sous le nom de Jacques 1er. Il adopta alors, le 20 mai 1805, un nouveau drapeau noir et rouge vertical. Ces couleurs symbolisèrent les mots: la "Liberté" (rouge) ou la "Mort" (noir).
Après les événements du 17 octobre 1806 au Pont Rouge, où fut assassiné Jean-Jacques Dessalines, le pays, durant 14 ans, se divisa en deux parties, d'une part le Nord et d'autre part, le Sud et l'Ouest, gouvernées respectivement par Alexandre Pétion et Henri Christophe. Alexandre Pétion redessina le drapeau en cette même année, reprenant le bleu et le rouge de 1804 en y ajoutant « L'Union fait la force » et un carré d'étoffe blanche au milieu duquel furent placées les armes de la République ornées du bonnet de la liberté (bonnet phrygien).
Ce drapeau flotta au dessus du Palais National durant 158 années jusqu'en 1964.

Le 27 décembre 1806, le Général Henri Christophe, fut nommé président et fut reconnu par le Nord, le Nord-Ouest et plus tard, en 1807, par l'Arbonite. Le 28 mars 1811, il s'est proclamé roi sous le nom de Henri Ier (1811-1820).
L'Empereur conserva les couleurs de l'étendard impérial du Royaume du Nord (1805) mais en glissant la bande rouge du côté du mât avec au milieu, un écusson muni d'un phénix surmonté de cinq étoiles d'or sur fond bleu. Une couronne est disposée au dessus du phénix et dans le cercle, une inscription latine 'ex cinerebus nascitur' "des cendres, je renaîtrai". Le royaume de Henri Ier fut supprimé en 1818 suite à la conquête du Nord par Alexandre Pétion, proclamé président le 19 mars 1807, et qui imposa le drapeau bleu, rouge, horizontal. Jean-Pierre Boyer lui succéda le 8 octobre 1820 mais conserva le même drapeau.
Le 9 février 1822, Jean-Pierre Boyer annexa la partie espagnole de l'île (à présent République Dominicaine) laquelle, quelques mois auparavant, le 30 novembre 1821, proclama son indépendance de l'Espagne sous le nom de "Republica del Haiti espanol""République de Haïti Espagnol" et parallèlement, son union avec la Grande Colombie. Le drapeau de le République de Haiti Espagnol fut hissé dès les premières semaines de 1822 mais ce fut le drapeau de la Grande Colombie de l'époque. Une République que Boyer ne tarda pas à dissoudre.
Une tentative de réhabilitation du drapeau noir et rouge, entreprise en 1844, fut un échec. En 1847, Faustin Soulouque fut élu président et en 1849, se proclama empereur sous le nom de Faustin Ier (1849-1859). Dans sa Constitution de 1849, il adopta le drapeau bleu et rouge mais remplaça les armoiries par un écusson. L'Empire de Faustin 1er se termina le 15 Janvier 1859 et les armes de la République retrouvèrent leur place initiale, au centre du drapeau.
François Duvalier, Papa Doc, fut élu président en 1957 et en 1960, s'empara de tous les pouvoirs. En 1963 il créa le parti unique. Un nouvelle Constitution fut adoptée le 25 mai 1964, laquelle adopta le drapeau noir et rouge. Ce dernier fut officiellement confirmé le 21 juin 1964. Cependant, les armoiries de la République furent conservées. Duvalier mourut le 21 avril 1971 et fut remplacé par son fils, Jean Claude, proclamé président à vie. A la suite d'une révolte populaire, Jean Claude quitta le pouvoir en février 1986.
Le 17 février 1986, 10 jours après le départ de Jean-Claude Duvalier, la nation réadopta le bleu et rouge qui fut ratifié un an plus tard, le 29 Mars 1987, lors du plébiscite sur la Constitution de 1987.
Source : http://www.haiticulture.ch/Drapeau_national.html

sábado, 17 de mayo de 2008

Ericq Pierre s’exprime sur son échec : Les forces de la corruption étaient derrière le vote des Députés

L’ex-Premier ministre désigné égratigne diplomatiquement le Président Préval et le Premier ministre Alexis en commentant l’attitude hostile des Députés du CPP, dont ceux de Lespwa, envers lui
jeudi 15 mai 2008,
Radio Kiskeya
L’ancien Premier ministre désigné Ericq Pierre a rompu le silence jeudi, quatre jours après le rejet de sa candidature, en assimilant implicitement à des corrompus les Députés l’ayant écarté et en laissant planer des doutes sur l’attitude du Président René Préval et de son Premier ministre sortant, Jacques-Edouard Alexis, au cours du processus de ratification.

"Je me suis heurté au poids des forces de la corruption" a martelé lors d’une conférence de presse l’agronome Pierre qui a clairement attribué son échec lundi dernier à la Chambre basse à son refus de "négocier avec des émissaires des postes, de l’argent ou le financement de projets en vue de la réélection des parlementaires". Usant d’un langage ironique pour désigner ses adversaires de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP), il les a félicités pour "leur victoire" et n’a pas oublié de leur souhaiter "bonne chance".
Soulignant que les expressions telles "patrie" et "intérêts du pays" étaient toujours absentes des propos de ses interlocuteurs, Ericq Pierre a indiqué avoir été convaincu bien avant le vote de lundi du sort qui lui était réservé à cause de l’opposition acharnée du bloc CPP à sa candidature. Lucide, il a estimé que seuls le Président Préval et le Premier ministre Alexis étaient capables d’inverser le cours des événements. "Mais, tel n’a pas été le cas", a-t-il noté, sans toutefois chercher à en savoir davantage.
Dans la foulée, Ericq Pierre, considéré comme un ami personnel de René Préval, a révélé que faute de temps, il n’a pas encore rencontré le chef de l’Etat depuis le revers qui lui a été infligé, le deuxième en onze ans.
Appelant de ses vœux à une "moralisation de la vie publique", le représentant d’Haïti à la Banque interaméricaine de développement (BID) s’est inquiété de la capacité des dirigeants haïtiens à s’accomoder de la corruption comme de bien d’autres maux de société insupportables au 21e siècle.
Revenant sur la rocambolesque histoire de son identité et de sa nationalité haïtienne douteuses, le candidat déchu a tenu à préciser qu’il s’appelle bien Piere Ericq Pierre et que les origines haïtiennes de lui-même et de ses parents ne souffraient absolument d’aucun doute. Il a estimé que ce prétexte mis en avant pour l’éliminer de la course à la Primature était peut-être dû à une certaine ignorance doublée de la volonté de lui faire payer son "attachement à certains principes".
Sur l’image caricaturale qu’on projette de lui dans l’opinion publique en tant que "chantre du néolibéralisme économique", M. Pierre a dénoncé "ceux qui se cachent derrière ce masque" et invité les parlementaires antinéolibéraux à faire preuve de cohérence en "usant de leur droit d’ordonner le retrait immédiat d’Haïti de la BID, de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI)".
Enfin, Ericq Pierre n’a pas voulu commenter les spéculations selon lesquelles le Président Préval aurait l’intention de relancer sa désignation. Endossant l’habit d’observateur attentif de l’évolution des instutions haïtiennes, il a fait remarquer que des trois pouvoirs, seul le Judiciaire est faible. Quant aux deux autres, l’Exécutif et le Législatif, ils sont suffisamment forts pour imposer leur loi, souvent à leur profit, et c’est l’un des grands drames de ce pays, selon Ericq Pierre.
Alors que l’ancien candidat vient de faire ses premièsres déclarations publiques sur l’événement de lundi dernier, le chef de l’Etat continue, lui, de se montrer très discret sur la façon dont il entend procéder pour doter le pays d’un nouveau gouvernement un mois déjà après la destitution de Jacques-Edouard Alexis. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5028

APPEL AUX HAITIENS ET AUX AUTRES...

Bonjour et bienvenue...
Les derniers évènements politiques qui ont vu le jour en Haïti ont du avoir au moins la faculté de déchaîner des sentiments de haine et de frustration. Certaines vocations voire des résolutions ont du tout aussi bien suivre le constat affreux du bilan désastreux fruit et produit de notre manière de faire et d'agir.
La salut d'Haïti devient une affaire de tous. Pas besoin d'être politicien pour comprendre le jeu des acteurs et surtout les vrais enjeux de l'activité politique du pays.
Haïti joue ses dernières cartes. Le pays est encore considéré vivant grâce à cet instinct de conservation qui le pousse à ronger doucement sa queue en attendant des jours meilleurs, un soleil nouveau porté par des voix rédemptrices, celles d'une nouvelle génération. Elle soupire surtout après l'élan de cette génération à la mentalité régénérée.
Le spectre de la disparition est aujourd'hui plus qu'une réalité. Nous avons perdu beaucoup de notre superbe. Le peu qu'il nous reste s'étiole petit à petit sous les coups de buttoir des forces de l'incompétence des légionnaires de la médiocrité.
Le salut d'Haïti passe irrémédiablement par un changement dans la mentalité, un changement dans les façons de penser et d'agir . Reconstruire l'Etat nécessite un détour diamétralement opposé à notre trajet ponctué de sentiers aventureux qui nous ont conduits vers le néant, vers l'extermination future.
Il nous faut une RUPTURE.
Il faut essayer de se rassembler pour sonner le glas de ces pratiques suicidaires et génocidaires.
Haïtiens, européens, américains, hommes, femmes, enfants, vieux et jeunes, humains, tous ceux qui n’arrivent plus à se cacher derrière le manteau de l’indifférence, tous ceux qui ne supportent plus de se voiler le visage derrière le masque hideux de la fatalité générationnelle, je vous invite à vous rassembler pour supporter cette RUPTURE.
Les citoyens PIERRE ERICQ PIERRE et les autres, SIMEUS et les autres, CARLTON RARA et les autres vous êtes cordialement invités.
Nous sommes prêts à vous suivre.
(17/05/08 MILITANT 1.000.000)