AINSI VA MON PAYS ...AINSI SONNE HAITI

domingo, 31 de agosto de 2008

Michèle Pierre-Louis, contre vents et marrées !


Michèle Duvivier Pierre-Louis a franchi, vendredi, l'avant dernière étape nécessaire à son installation à la Villa d'accueil. Sa déclaration de politique générale a été votée par une majorité écrasante de députés. Avec 70 voix contre 1 (et 8 abstentions), elle a franchi un troisième écueil, mais demeure sous la pression de l'OPL.


Après de longues heures d'attentes au salon diplomatique du Palais législatif, Michèle Pierre-Louis est arrivée quelque peu éreintée à la salle de séance de la Chambre des députés où elle a présenté la déclaration de politique générale de son gouvernement. D'entrée de jeu, le Premier ministre ratifié a implicitement relaté les embûches tendues sur sa longue marche vers la Villa d'accueil. « Quand le gouvernement est installé, du moins s'il sera installé, nous allons apporter assistance aux victimes de l'ouragan Gustav », dit-elle d'un un ton calme et le visage serein.
Alors qu'elle attendait au salon diplomatique, les députés de l'Organisation du peuple en lutte (OPL) aidés par quelques alliés jouaient au trouble-fête. « La recevabilité ou l'irrecevabilité de l'arrêté présidentiel nommant les ministres choisis par le président René Préval de concert avec la Premier ministre ratifié doit être introduit dans l'ordre du jour », a juré Jean-Acklush Louis-Jeune, député élu sous la bannière de l'OPL. Tenace, le représentant de Dame-Marie au Parlement va jusqu'à faire une proposition qui a été sanctionné par l'assemblée. Quarante-quatre de ses collègues, en majorité, issus de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP) ont refusé la proposition et écarté même le débat sur la constitutionnalité de l'arrêtée nommant les ministres de l'éventuelle administration Préval/Pierre-Louis.

« Il faut faire le débat. Le coup nous a dérangé - Ndlr : c'est une insulte au Parlement - », a renchéri Frantz Robert Mondé, député de la Fusion des sociaux démocrates. Social démocrate, lui aussi, son collègue Saurel Jacinthe a renchéri : « c'est très grave si nous refusons de discuter le droit de notre existence. » Avoué vaincu, le bloc OPL a filé un nouveau pion. Un huis clos stratégique a été arraché par des parlementaires aux aguets depuis une certaine velléité de l'Exécutif de procéder à l'installation des ministres de l'équipe Pierre-Louis avant même de défendre sa politique générale.

Le huis clos de quinze minutes a durée près de deux heures. Le calme revenu, Mme Pierre-Louis a pris tout son temps pour défendre sa déclaration de politique générale. Le temps aussi pour Mme Pierre-Louis de couper court aux rumeurs relatives à l'installation de son gouvernement. Elle a dévoilé dans l'énoncé de la déclaration de politique générale les grandes de l'action gouvernementale visant à améliorer les conditions de vie de la population haïtienne. Le document est divisé en plusieurs sections notamment la relance de l'économie, les priorités, les politiques transversales, la réforme de l'Etat et les urgences.

Dans le chapitre des priorités, l'économiste Pierre-Louis place les piliers de la croissance: la production nationale, les infrastructures routières, la protection de l'environnement et de la biodiversité et le secteur touristique. Alors que la section intitulée « Politiques transversales », contient les points suivants : aménagement du territoire et politique régionale, la politique de la ville, politique pour les jeunes, la protection sociale, la politique d'égalité des sexes et la communication publique. Dans le chapitre des urgences, on retrouve la rentrée scolaire, la sécurité alimentaire, la création d'emplois et les élections.
Jean-Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com

Claude Gilles
gonaibo73@yahoo.fr http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=61628&PubDate=2008-08-29

martes, 12 de agosto de 2008

Des signes d'impatience!

Les négociations entamées au Palais national autour de la formation du prochain gouvernement semblent butter sur des obstacles majeurs au point que certains protagonistes commencent à perdre patience.

Aucune date n'est envisagée pour la présentation de l'énoncé de politique générale du Premier ministre ratifié devant les deux Chambres séparément. « Ni le président de la République, ni le Premier ministre désigné ne sont en mesure d'avancer une date pour boucler le processus, a dit le député Jean-David Génesté, porte-parole de l'Union des parlementaires pour le développement national (UPDN), qui a rencontré le Chef de l'Etat et le Premier ministre désigné le week-end écoulé au palais national. A ce sujet, c'est le flou total. »

Le président de la République, René Préval, ne veut pas, semble-t-il, envoyer Michèle D. Pierre-Louis à la boucherie. Il veut s'assurer de disposer d'une majorité au Sénat de la République. Seulement 12 sénateurs sur les 18 en fonction avaient ratifié le choix de Michèle D. Pierre-Louis comme Premier ministre. Ayant besoin de 16 voix pour la ratification de sa politique générale, Michèle D. Pierre-Louis doit convaincre au moins quatre des cinq sénateurs abstentionnistes à passer dans son camp.

Les négociations entamées autour de la formation du prochain gouvernement avec les partis politiques au Palais national au lendemain de la ratification du choix de Mme Pierre-Louis par le Sénat tardent à aboutir. « Les négociations sont difficiles, avait reconnu Mme Pierre-Louis au début de la semaine écoulée. Elles vont prendre du temps avant d'aboutir. » Les sénateurs conditionnent leur vote à l'intégration de leur parti politique au prochain gouvernement. « 19 partis politiques sont représentés au Parlement et le gouvernement aura 18 postes ministériels », avait affirmé le Premier ministre ratifié pour souligner les difficultés des négociations.

Les partis politiques ont récemment proposé au Chef de l'Etat et au Premier ministre ratifié un pacte de gouvernabilité qui devrait régir le fonctionnement du prochain gouvernement. « Le président Préval n'a pas manifesté de l'intérêt pour le document », a rapporté le député de l'OPL Lutherking Marcadieu en rejetant les informations faisant croire que les négociations sont dans l'impasse. Si les négociations ne sont pas dans l'impasse, elles sont, pourtant, difficiles et lassantes. « Le président René Préval est apparemment épuisé, a constaté le député Génesté. Le président a malgré tout manifesté sa volonté d'aller jusqu'au bout. »

Entre-temps, certains partis politiques qui prennent part aux négociations commencent à montrer des signes d'impatience. Le leader de l'Alliance, Evans Paul, qui intervenait sur les ondes d'une station de radio de la capitale, invite le chef de l'Etat à trouver, d'ici cette semaine, une issue à la crise gouvernementale vieille de quatre mois. Faute d'un accord entre les acteurs autour de la formation du gouvernement, il estime que le Chef de l'Etat devrait prendre une décision en vue de permettre à Michèle D. Pierre-Louis d'accéder à la Primature ou de constater que la directrice de la FOCAL ne peut pas devenir Premier ministre.

Pour sa part, le premier sénateur de l'Ouest, Jean Hector Anacacis, qui s'était abstenu lors de la séance de ratification du choix de Mme Pierre-Louis, a conseillé au président de la République, René Préval, et à celui du Grand corps, Kély C. Bastien, de réduire le quorum au Sénat en vue de permettre la ratification sans trop de difficulté de l'énoncé de politique générale du Premier ministre ratifié. Une façon pour lui de se passer des exigences de ses collègues et de permettre au pays d'avoir un gouvernement pouvant faire face à la rentrée scolaire, la cherté de la vie, la saison cyclonique, l'insécurité...

Jean Pharès Jérôme :
pjerome@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=61047&PubDate=2008-08-11

commente :

Les acteurs politiques, en particuliers les Partis et les législateurs quand les haïtiens sortiront une nouvelle fois dans les rues pour démontrer en criant dans des gestes qui accompagnent souvent le ras le bol, de vrais signes d’impatience.

Cette petite comédie interprétée par de mauvais acteurs autour d’une mise en scène médiocre a assez duré.

Les chefs des partis politiques qui veulent montrer des signes d’impatience font partie du problème. Ils détenaient déjà des représentants au sein du gouvernement démissionnaire censuré. Que vont-ils faire de plus ou de mieux. Ils n’ont pas atteint le niveau intellectuel et la vision indispensable qui leur permettraient de vois que le souci aujourd’hui ce n’est pas une question d’homme sinon une question de programme et de projet de gouvernement. Que les visions des différents partis politiques – si vision y en a – soient réunis dans le creusent de l’intérêt national pour sortir un concentré capable de donner de vrais et de bons résultats.

Les idées de gouvernement pluriel ou gouvernement de coalition en clair ne signifie que chacun s’assure d’obtenir sa par du butin.

Haïti pourrait être – encore une fois - dans un tournant primordial de sa vie politique car il n’existe pas de raison pouvant expliquer et justifier une non-ratification de la politique générale du premier ministre ratifié.

Si Madame PIERRE LOUIS n’occupe pas les bureaux de la primature il faudra rebattre complètement les cartes !