AINSI VA MON PAYS ...AINSI SONNE HAITI

miércoles, 24 de septiembre de 2008

HAITIENS SOYONS VIGILANTS...A BAS LA CORRUPTION

Selon le dernier rapport en date de Transparency International Haïti est l’un des pays les plus corrompus de la planète. Nous avons été seulement dépassés par l’Irak, La Somalie et la Birmanie. Haïti semble se plaire et revendique sa classification car ça fait quelques temps déjà que le pays se trouve « très bien rangé » dans cette catégorie. Généralement les dénonciations et les accusations d’acte de corruption ne sont jamais objet d’enquêtes sérieuses. Les investigations débutées par des déclarations médiatiques sont souvent noyées par d’autres scandales encore plus résonnants. Tout ceci dans une indifférence absolue et pathologique témoignant une situation proche de celles « des animaux malades de la peste ». Ils n’en mouraient pas tous. Mais tous étaient atteints.
Aujourd’hui, au lendemain des catastrophes sans précédent ayant réduit Haïti en une nation-épave, le pays a du mal à bénéficier de l’aide humanitaire à cause de la malhonnêteté des responsables officiels et des innombrables ONGs évoluant sur le terrain.
Le gouvernement haïtien vient de décaisser la bagatelle de 197.000.000 de dollars du programme « PETROCARIBE » (donc, des fonds à rembourser !) pour parer à l’urgence de la situation.
Entre les doutes et les bémols suscités par notre qualificatif de nation corrompue, cette somme peut être prise comme une manne venue du ciel, qui risque de finir dans les escarcelles de ceux qui pratiquent comme passetemps la corruption endémique et impunie appuyée par l’indifférence des citoyens dits honorables.
La société doit rester sur sa garde. Cette vigilance ne doit pas être confiée aux élus locaux qui souvent font preuve d’une conduite loin d’être irréprochable.
Nous nous gardons bien de mettre en doute la capacité et la compétence des élus locaux et des administrations à gérer l’urgence et utiliser convenablement les fonds alloués. C’est un débat d’un tout autre acabit…
Chaque citoyen doit être prêt et disposé à demander des comptes.
Haïti Recto Verso va monter un observatoire de façon à ce que les malversations éventuelles de cette somme qui risque d’hypothéquer l’avenir du pays et des générations futures ne soient pas traitées par l’indifférence érigée et acceptée comme règle et norme.

HAITI UN DES PAYS LES PLUS CORROMPUS DU MONDE...

Haití, Venezuela y Ecuador, los países más corruptos de América Latina
AFP - 9/23/2008

BERLÍN.- Haití, Venezuela, Ecuador, Paraguay, Nicaragua, Honduras y Argentina son los países latinoamericanos peor clasificados en materia de corrupción, según el informe 2008 de la organización no gubernamental (ONG) Transparencia Internacional, presentado este martes.

Entre los 180 países analizados, Haití ocupó el lugar 177 con una calificación de 1,4, seguido por Venezuela (158), Ecuador (151), Paraguay (138), Nicaragua (134), Honduras (126) y Argentina (109).Venezuela fue calificada con 1,9 puntos sobre 10, seguida por Ecuador (2,0), Paraguay (2,4), Nicaragua (2,5), Honduras (2,6) y Argentina (2,9), entre los países con menos transparencia en materia de corrupción.
Entre los más corruptos en el palmarés figuraron Somalia en el último lugar, seguidos por Myanmar, Irak, Birmania y Haití. La corrupción en los países pobres es una verdadera "catástrofe humanitaria" que mata, advirtió la ONG Transparencia Internacional cuyo informe 2008 publicado el martes en Berlin deja en evidencia a países como Irak, Somalia, Birmania o Haití."En los países más pobres, la corrupción puede ser una cuestión de vida o muerte, por ejemplo cuando está en juego el dinero para los hospitales o el agua potable", señaló la presidenta Huguette Labelle en un comunicado publicado en Berlín. "La persistencia de altos niveles de corrupción y de pobreza que afectan a numerosos países en el mundo entero es comparable a una catástrofe humanitaria permanente y no debe ser tolerada", advirtió.
Desde 1995, esta ONG publica anualmente "un índice de percepción de la corrupción" que clasifica a 180 países en función de los análisis de un grupo internacional de empresarios, expertos y universitarios.
Este índice va desde 10 para un Estado considerado "limpio" a cero para un Estado considerado "corrupto"

AIDE AUX SINISTRES ....OU MANNE AUX ADMINISTRATEUR?

Aide aux sinistrés : le gouvernement annonce un plan d’urgence de plus de 7 milliards de gourdes
Mise à contribution des fonds générés par le programme vénézuélien Petrocaribe
Mardi 23 septembre 2008
Radio Kiskeya

Le chef du gouvernement, Mme Michèle Pierre Louis et plusieurs de ses ministres, ont apporté mardi des précisions sur le programme d’urgence arrêté suite aux cyclones ayant frappé Haïti récemment. Ce programme correspond à un montant de 7 milliards 900 millions de gourdes tirées des fonds générés par le programme vénézuélien Petrocaribe.
C’est au Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural qu’ira la plus importante part de ce montant, soit 2 milliards 270 millions de gourdes.
Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales assurera, à la fois, la coordination de la distribution de 5 millions de gourdes à chaque commune, la distribution de nourriture, d’eau et de kits d’hygiène, en collaboration avec les Organisations Non Gouvernementales (ONG) présentes sur le terrain.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Dorsainville, a annoncé la mise à disposition de 952 millions de gourdes pour le paiement d’un 14ème mois de salaire aux employés de l’administration publique. Le gouvernement compte aussi contribuer à la reconstruction des maisons détruites par la mise à disposition de matériaux de construction, a-t-il ajouté.
Le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (TPTC) et le Centre National des Equipements (CNE) s’attellent à la réparation des routes et des ponts dans la plupart des zones affectées, notamment à Miragoâne, Montrouis et Cabaret, a fait savoir pour sa part le ministre des TPTC, Jacques Gabriel. Des interventions sont également entreprises dans les régions en question au niveau du réseau électrique, annonce-t-il
Les intempéries ont détruit 33 établissements scolaires et endommagé 100 autres actuellement en réparation, selon le ministre de l’Education Nationale, Joël Jean Pierre.
Pendant que le gouvernement apportait ces informations à l’occasion d’une conférence de presse à la Primature, plusieurs centaines de personnes victimes des cyclones dans la région des Nippes, plus précisément à Paillant (Miragoâne), manifestaient pour la seconde fois au cours de la semaine pour exiger de l’assistance.
Concernant l’utilisation des sommes qui vont être débloquées, le député Jonas Coffy (Lavalas, parti de l’ancien président Aristide) a lancé mardi une mise en garde aux sénateurs contre leur projet de gérer chacun 1 million des 5 millions de gourdes que le gouvernement compte mettre à la disposition de chaque commune pour venir en aide aux sinistrés. Ses collègues Arsène Dieujuste (Gonaïves) et Jean Beauvoir Dorsonne (Verrettes) se prononcent pour leur part en faveur d’une bonne gestion des 5 millions. Ils disent avoir en ce sens déjà arrêté des dispositions avec les maires de leurs circonscriptions respectives.
A propos de la rentrée des classes fixée au 6 octobre, le Maire des Gonaïves, Stéphen Moïse, a exprimé mardi des inquiétudes quant à la possibilité que les écoles puissent effectivement commencer à fonctionner à cette date dans la Cité de l’indépendance, la plus durement frappée par les intempéries. [jmd/RK]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article5288


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Le gouvernement annonce le décaissement de 197 millions de dollars pour le programme d’urgence
Le gouvernement haïtien annonce le décaissement de 197 millions de dollars américains pour venir en aide aux sinistrés et réaliser des projets d’infrastructures après le passage des récents cyclones. Les ministères de l’agriculture, des travaux Publics et de l’éducation auront a charge la gestion de la plus grande partie de l’enveloppe.
Au cours d’une conférence de presse, ce mardi, la première ministre Michèle Pierre Louis a indiqué que 8 milliards de gourdes (197 millions de dollars) ont été décaissés dans le cadre du programme d’urgence. Selon Mme Pierre Louis les fonds provenant du programme
Pétrocaribe ont été décaissés avec l’aval du chef de l’état.
Rappelant que l’évaluation des dégâts dans les différents secteurs avait été réalisée, Mme Pierre Louis soutient que les allocations tiennent compte des priorités, " On peut décaisser ces fonds sans passer par la commission des marchés parce que l’état d’urgence a été décrété ", rappelle Michèle Pierre Louis.
La première ministre annonce que la primature, le ministère des finances et la Banque de la République d’Haïti (BRH) assureront le suivi des décaissements dans le cadre du programme. " Il y aura une exigence de rapport hebdomadaire en vue de stimuler les ministères pour éviter les retards ", insiste Mme Pierre Louis soulignant que le gouvernement devra rendre compte des dépenses au parlement.
Les ministères de la jeunesse et de la condition féminine sont appelées à jouer un rôle clé dans l’exécution du programme d’urgence. Mme Pierre Louis a promis que les jeunes et les femmes seront très impliqués dans la réalisation des différents projets.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14107


domingo, 31 de agosto de 2008

Michèle Pierre-Louis, contre vents et marrées !


Michèle Duvivier Pierre-Louis a franchi, vendredi, l'avant dernière étape nécessaire à son installation à la Villa d'accueil. Sa déclaration de politique générale a été votée par une majorité écrasante de députés. Avec 70 voix contre 1 (et 8 abstentions), elle a franchi un troisième écueil, mais demeure sous la pression de l'OPL.


Après de longues heures d'attentes au salon diplomatique du Palais législatif, Michèle Pierre-Louis est arrivée quelque peu éreintée à la salle de séance de la Chambre des députés où elle a présenté la déclaration de politique générale de son gouvernement. D'entrée de jeu, le Premier ministre ratifié a implicitement relaté les embûches tendues sur sa longue marche vers la Villa d'accueil. « Quand le gouvernement est installé, du moins s'il sera installé, nous allons apporter assistance aux victimes de l'ouragan Gustav », dit-elle d'un un ton calme et le visage serein.
Alors qu'elle attendait au salon diplomatique, les députés de l'Organisation du peuple en lutte (OPL) aidés par quelques alliés jouaient au trouble-fête. « La recevabilité ou l'irrecevabilité de l'arrêté présidentiel nommant les ministres choisis par le président René Préval de concert avec la Premier ministre ratifié doit être introduit dans l'ordre du jour », a juré Jean-Acklush Louis-Jeune, député élu sous la bannière de l'OPL. Tenace, le représentant de Dame-Marie au Parlement va jusqu'à faire une proposition qui a été sanctionné par l'assemblée. Quarante-quatre de ses collègues, en majorité, issus de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP) ont refusé la proposition et écarté même le débat sur la constitutionnalité de l'arrêtée nommant les ministres de l'éventuelle administration Préval/Pierre-Louis.

« Il faut faire le débat. Le coup nous a dérangé - Ndlr : c'est une insulte au Parlement - », a renchéri Frantz Robert Mondé, député de la Fusion des sociaux démocrates. Social démocrate, lui aussi, son collègue Saurel Jacinthe a renchéri : « c'est très grave si nous refusons de discuter le droit de notre existence. » Avoué vaincu, le bloc OPL a filé un nouveau pion. Un huis clos stratégique a été arraché par des parlementaires aux aguets depuis une certaine velléité de l'Exécutif de procéder à l'installation des ministres de l'équipe Pierre-Louis avant même de défendre sa politique générale.

Le huis clos de quinze minutes a durée près de deux heures. Le calme revenu, Mme Pierre-Louis a pris tout son temps pour défendre sa déclaration de politique générale. Le temps aussi pour Mme Pierre-Louis de couper court aux rumeurs relatives à l'installation de son gouvernement. Elle a dévoilé dans l'énoncé de la déclaration de politique générale les grandes de l'action gouvernementale visant à améliorer les conditions de vie de la population haïtienne. Le document est divisé en plusieurs sections notamment la relance de l'économie, les priorités, les politiques transversales, la réforme de l'Etat et les urgences.

Dans le chapitre des priorités, l'économiste Pierre-Louis place les piliers de la croissance: la production nationale, les infrastructures routières, la protection de l'environnement et de la biodiversité et le secteur touristique. Alors que la section intitulée « Politiques transversales », contient les points suivants : aménagement du territoire et politique régionale, la politique de la ville, politique pour les jeunes, la protection sociale, la politique d'égalité des sexes et la communication publique. Dans le chapitre des urgences, on retrouve la rentrée scolaire, la sécurité alimentaire, la création d'emplois et les élections.
Jean-Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com

Claude Gilles
gonaibo73@yahoo.fr http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=61628&PubDate=2008-08-29

martes, 12 de agosto de 2008

Des signes d'impatience!

Les négociations entamées au Palais national autour de la formation du prochain gouvernement semblent butter sur des obstacles majeurs au point que certains protagonistes commencent à perdre patience.

Aucune date n'est envisagée pour la présentation de l'énoncé de politique générale du Premier ministre ratifié devant les deux Chambres séparément. « Ni le président de la République, ni le Premier ministre désigné ne sont en mesure d'avancer une date pour boucler le processus, a dit le député Jean-David Génesté, porte-parole de l'Union des parlementaires pour le développement national (UPDN), qui a rencontré le Chef de l'Etat et le Premier ministre désigné le week-end écoulé au palais national. A ce sujet, c'est le flou total. »

Le président de la République, René Préval, ne veut pas, semble-t-il, envoyer Michèle D. Pierre-Louis à la boucherie. Il veut s'assurer de disposer d'une majorité au Sénat de la République. Seulement 12 sénateurs sur les 18 en fonction avaient ratifié le choix de Michèle D. Pierre-Louis comme Premier ministre. Ayant besoin de 16 voix pour la ratification de sa politique générale, Michèle D. Pierre-Louis doit convaincre au moins quatre des cinq sénateurs abstentionnistes à passer dans son camp.

Les négociations entamées autour de la formation du prochain gouvernement avec les partis politiques au Palais national au lendemain de la ratification du choix de Mme Pierre-Louis par le Sénat tardent à aboutir. « Les négociations sont difficiles, avait reconnu Mme Pierre-Louis au début de la semaine écoulée. Elles vont prendre du temps avant d'aboutir. » Les sénateurs conditionnent leur vote à l'intégration de leur parti politique au prochain gouvernement. « 19 partis politiques sont représentés au Parlement et le gouvernement aura 18 postes ministériels », avait affirmé le Premier ministre ratifié pour souligner les difficultés des négociations.

Les partis politiques ont récemment proposé au Chef de l'Etat et au Premier ministre ratifié un pacte de gouvernabilité qui devrait régir le fonctionnement du prochain gouvernement. « Le président Préval n'a pas manifesté de l'intérêt pour le document », a rapporté le député de l'OPL Lutherking Marcadieu en rejetant les informations faisant croire que les négociations sont dans l'impasse. Si les négociations ne sont pas dans l'impasse, elles sont, pourtant, difficiles et lassantes. « Le président René Préval est apparemment épuisé, a constaté le député Génesté. Le président a malgré tout manifesté sa volonté d'aller jusqu'au bout. »

Entre-temps, certains partis politiques qui prennent part aux négociations commencent à montrer des signes d'impatience. Le leader de l'Alliance, Evans Paul, qui intervenait sur les ondes d'une station de radio de la capitale, invite le chef de l'Etat à trouver, d'ici cette semaine, une issue à la crise gouvernementale vieille de quatre mois. Faute d'un accord entre les acteurs autour de la formation du gouvernement, il estime que le Chef de l'Etat devrait prendre une décision en vue de permettre à Michèle D. Pierre-Louis d'accéder à la Primature ou de constater que la directrice de la FOCAL ne peut pas devenir Premier ministre.

Pour sa part, le premier sénateur de l'Ouest, Jean Hector Anacacis, qui s'était abstenu lors de la séance de ratification du choix de Mme Pierre-Louis, a conseillé au président de la République, René Préval, et à celui du Grand corps, Kély C. Bastien, de réduire le quorum au Sénat en vue de permettre la ratification sans trop de difficulté de l'énoncé de politique générale du Premier ministre ratifié. Une façon pour lui de se passer des exigences de ses collègues et de permettre au pays d'avoir un gouvernement pouvant faire face à la rentrée scolaire, la cherté de la vie, la saison cyclonique, l'insécurité...

Jean Pharès Jérôme :
pjerome@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=61047&PubDate=2008-08-11

commente :

Les acteurs politiques, en particuliers les Partis et les législateurs quand les haïtiens sortiront une nouvelle fois dans les rues pour démontrer en criant dans des gestes qui accompagnent souvent le ras le bol, de vrais signes d’impatience.

Cette petite comédie interprétée par de mauvais acteurs autour d’une mise en scène médiocre a assez duré.

Les chefs des partis politiques qui veulent montrer des signes d’impatience font partie du problème. Ils détenaient déjà des représentants au sein du gouvernement démissionnaire censuré. Que vont-ils faire de plus ou de mieux. Ils n’ont pas atteint le niveau intellectuel et la vision indispensable qui leur permettraient de vois que le souci aujourd’hui ce n’est pas une question d’homme sinon une question de programme et de projet de gouvernement. Que les visions des différents partis politiques – si vision y en a – soient réunis dans le creusent de l’intérêt national pour sortir un concentré capable de donner de vrais et de bons résultats.

Les idées de gouvernement pluriel ou gouvernement de coalition en clair ne signifie que chacun s’assure d’obtenir sa par du butin.

Haïti pourrait être – encore une fois - dans un tournant primordial de sa vie politique car il n’existe pas de raison pouvant expliquer et justifier une non-ratification de la politique générale du premier ministre ratifié.

Si Madame PIERRE LOUIS n’occupe pas les bureaux de la primature il faudra rebattre complètement les cartes !

miércoles, 28 de mayo de 2008

UNE RAISON DE PLUS POUR LA RUPTURE...PORT-AU-PRINCE, UNE DEVILLE EN 2008

La peur règne en maître au centre-ville

Malgré les mesures annoncées pour contrer les bandits qui terrorisent le centre-ville, grossistes et détaillants vivent toujours la peur au ventre. Tous espèrent que la police passe enfin de la parole aux actes.


Au bas de la ville, la peur règne en maître et tout parait suspect pour les commerçants. Pour ces derniers, même le client fait peur. « Se Bondye ki konnen, mwen sou kont li », dit un étalagiste, qui se réconforte comme il peut dans la fatalité. On peut le comprendre. A la moindre alerte, c'est le sauve-qui-peut général. « Tout koukouy klere pou je ou », comme dit le proverbe haïtien. Cette peur est liée à la recrudescence de l'insécurité dans le plus grand centre commercial du pays. Les commerçants sont unanimes. Et découragés.

Une dame dans la trentaine, propriétaire d'un magasin de produits cosmétiques, ne trouve pas les mots pour qualifier son état d'âme. Pour elle, l'insécurité qu'elle vit au quotidien dans son magasin est devenue une véritable pathologie. « Tu as beaucoup de chance de me trouver aujourd'hui», dit-elle au représentant de Le Nouvelliste, soulignant que, depuis la semaine dernière, la seule idée de venir au centre-ville afin d'ouvrir son commerce la fait trembler de peur. « Insupportable », qualifie-t-elle la situation de ses collègues commerçants. « Très souvent des individus viennent me rançonner et qu'ils soient armés ou pas, j'ai peur, confie la dame », manifestement inquiète pour sa sécurité et celle de ses cinq employés.

Elle refuse même de laisser enregistrer sa voix ou de prendre sa photo et celle de son magasin. « On pourrait reconnaître ma voix à la radio et identifier mon magasin. Je paie régulièrement les taxes à l'Etat, je veux en retour qu'on me protège, qu'on protège mon magasin et mes employés », clame-t-elle, se disant prête à donner chaque semaine quelque chose à la police en plus des taxes payées pour avoir un minimum de sécurité.

Le centre-ville est trop congestionné

Que ce soit à pied ou en voiture, la circulation est extrêmement difficile dans presque tout le bas de la ville. Rue des Miracles, rue du Centre, rue des Fronts forts ou rue Pavée, tout se mélange, les étalagistes qui occupent anarchiquement les trottoirs ou la rue, les voitures mal garées, les monceaux de fatras qui nuisent aux interventions policières... « On n'aura jamais de sécurité au centre-ville si les dirigeants ne le décongestionnent pas, lance un grand commerçant du boulevard Jean Jacques Dessalines. On ne peut pas compter sur la solidarité de son entourage, tout le monde a trop peur ! » Interrogé sur la présence policière, le businessman se contente de soupirer en secouant la tête, sans répondre à la question. »Il n'a pas vraiment tort. Au centre-ville, la solidarité est une denrée rare. Au moindre événement, c'est le sauve-qui-peut général. comme d'habitude, les bandits repartent tranquillement après leur forfait. « Lorsque la police arrive, il est presque toujours trop tard », dit tout le monde.
Les policiers doivent intensifier leur présence

Dans plusieurs zones sillonnées par Le nouvelliste au centre-ville mardi matin, il n'y avait ni point fixe, ni patrouille policière. « Je n'ai vu passer aucun policier dans la zone depuis samedi », déclare une commerçante perplexe. Pourtant, à chaque montée de l'insécurité au bas de la ville, les responsables de l'institution policière parlent de mesures spéciales sans miser sur la durée. » Chose certaine, ces commerçants n'ont pas perdu espoir de voir enfin une présence policière conséquente dans centre commercial. Mais il faut faire vite. « La police ne peut pas être partout à la fois. D'ailleurs, les bandits le savent très bien et en profitent. Mais si les policiers sont vraiment des professionnels, à eux de trouver la bonne formule pour contrer les malfrats », déclare une commerçante.
Robenson Geffrard
robby8104@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=57979&PubDate=2008-05-27

martes, 27 de mayo de 2008

Eléments de biographie/Itinéraire du premier ministre désigné Robert MANUEL

lundi 26 mai 2008,
Radio Kiskeya
Age : 55 ans.
Architecte de formation.
Arrière petit-fils du président haïtien Tancrède Auguste (1912-1913).
Ses frères et sœurs : Fabienne Thonon, née Manuel ; Françoise Roumain, née Manuel ; Thierry Manuel (décédé récemment).
Petit cousin de feu le célèbre écrivain haïtien, fondateur du Bureau National d’Ethnologie et du premier Parti Communiste Haïtien, Jacques Roumain.
Neveu de feu l’architecte de renom Albert Mangonès.
Cousin germain de l’ex-directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Pierre Denizé.
Père de plusieurs enfants. Avec sa première épouse, Clothilde Charlot (Haïtienne) : Elodie et Anaïse Martino (épouse du lead-vocal de l’orchestre T-Vice, Roberto Martino).
Avec sa seconde épouse, Maricelle Dieguez de Manuel (Guatemaltèque) : Emiliano et Sebastian.
-Ecrivain : auteur de "La lutte des femmes dans les romans de Jacques Stéphen Alexis"(1979) et des recueils de poèmes "Otofonik" (1982) et "E Muet" en 1985.
Ex-fondateur et vice-président de l’Association des Ecrivains Haïtiens (AEH).
Membre de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN)
Membre du Cabinet privé du président Jean Bertrand Aristide en 1991, chargé des questions de sécurité.
Membre de la Commission présidentielle de lutte contre le crime organisé en Haïti, en 1991.
Secrétaire d’Etat à la Sécurité publique en 1998. A la demande du président Préval, il démissionne de ce poste le 7 octobre 1999, suite à des rumeurs relatives à de profondes divergences avec Jean Bertrand Aristide (alors ancien président jouissant de pouvoirs étendus). Son départ pour l’étranger (pour l’exil, disaient alors certains) est survenu au lendemain de l’assassinat à Port-au-Prince du colonel Jean Lamy (8 octobre 1999) pressenti alors, selon des sources non officielles, pour le remplacer à la Sécurité publique.
Conseiller spécial du président René Préval, après avoir accompagné ce dernier durant sa campagne pour un second mandat présidentiel, en 2006.
Avant de regagner Haïti en 2006, Robert Manuel a prêté ses services à certaines missions de paix des Nations Unies, dont celle déployée en Afghanistan. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5054